Malheureusement, le monde de la drogue connaît autant de progrès que d’autres domaines. Les dealers diversifient leurs produits. Avec la commercialisation de certaines drogues dites douces, le marché explose. Pour se démarquer, les narcotrafiquants sont à l’affût de la moindre information concernant une nouvelle substance et mettent tous les moyens pour l’exploiter quand ils en dénichent une qui en vaille la peine. La drogue doit être moins chère, mais plus accessible, et plus puissante. C’est tout ce que proposent les nouvelles drogues qui pullulent actuellement.
Qu’ont-elles de nouveau ?
La plus grande nouveauté est qu’elles sont la version 2.0 des drogues d’usage. Des laborantins travaillent à optimiser les effets hallucinogènes ou stimulants des anciennes drogues. Des molécules de synthèse ont été créées pour imiter les principes actifs des drogues naturelles. L’autre nouveauté, c’est que, parce que ce sont des drogues de synthèse, elles sont commercialisées librement pendant un certain temps. Elles se présentent sous forme d’analgésiques par exemple, et ne sont retirées du marché qu’après constat des dégâts, fermeture d’enquête, bref après avoir eu le temps de bien faire des ravages. Durant cette commercialisation elle est moins chère, mais les effets sont plus percutants. Et surtout, elles sont fabriquées en toute légalité dans des laboratoires officiels. Enfin, même le mode de commercialisation s’est modernisé. Ces drogues sont souvent vendues en ligne.
Qui sont-elles ?
Voici des noms pour illustrer ces faits. Le fentanyl est un produit analgésique utilisé en médecine vétérinaire et humaine, mais peut entrer dans la composition de l’héroïne, ou être détourné pour devenir une drogue addictive en soi. Le purple drank est fabriqué grâce à des éléments vendus librement et sans ordonnance en pharmacie. Le sérum de vérité utilisé par les nazis a été remis au goût du jour et s’appelle maintenant le souffle du dragon. Les jeunes se mettent à détourner tous les produits pharmaceutiques qui leur tombent sous la main, y compris le tabac. Il suffit de le sniffer, au lieu de le fumer, pour en faire une drogue à effet relaxant. Le souci actuel est double, à savoir protéger les jeunes d’eux-mêmes, mais surtout sécuriser l’accès aux produits pharmaceutiques pour que seuls les vrais malades y aient droit.